Enfance (1712-1731)
Genève, Nyon, Bossey, Begnins, Confignon, Annecy, Mont-Cenis, Turin, Bramans, Chambéry, Seyssel, Belley, Lyon, Thônes, Fribourg, Moudon, Lausanne, Assens, Vevey, Neuchâtel, Boudry, Berne, Soleure, Paris, Gorges de Chailles, Les Echelles, Cascade de Couz
jun. 1712-oct. 1722 | oct. 1722-mai 1725 | mai 1725-avr. 1728 | avr. 1728-sep. 1729 | sep. 1729-mai 1730 |
mai 1730-jul. 1730 | jul. 1730-nov. 1730 | nov. 1730-aoû. 1731 | aoû. 1731-sep. 1731
Juillet 1730-novembre 1730
Genève, Nyon, Fribourg, Moudon, Lausanne, Assens, Vevey
- Vers le 6 juillet 1730, Rousseau et Mlle Merceret passent par Genève (OC I, p. 143-144). Il rend visite sa tante Fazy aux Paquis (CC 2044 note b).
- Vers le 7 juillet 1730, R. rend visite à son père à Nyon (OC I, p. 144-145).
- Vers le 10 juillet 1730, ils atteignent Fribourg (OC I, p. 145-146).
Je me serois établi à Fribourg, petite ville peu jolie, mais peuplée de très bonnes gens (OC I, p. 146).
- Vers le 12 juillet 1730, R. part de Fribourg et passe à Moudon (OC I, p. 146).
- Vers le 13 juillet 1730, R. arrive à un petit village près de Lausanne (OC I, p. 146-147).
- Vers le 14 juillet 1730, R. est à Lausanne. Il prend pension chez Perrottet (OC I, p. 147).
Je revins, non pas à Nion, mais à Lausanne. Je voulois me rassasier de la vue de ce beau lac qu'on voit là dans sa plus grande étendue (OC I, p. 146).
- Juillet-novembre 1730, à Lausanne, R. donne des leçons de musique. Concert chez François-Frédéric de Treytorrens (CC 5; OC I, p. 147-150). La maison se trouvait à peu près au numéro 5 de la rue Pierre-Viret (ASJJR, 8, p. 386).
Je vivois, mais bien tristement. Les suites d'un pareil début ne firent pas pour moi de Lausanne un séjour fort agréable. Les écoliers ne se présentoient pas en foule; pas une seule écoliére, et personne de la ville (OC I, p. 150).
- Juillet-novembre 1730, les dimanches, R. va à la messe à l'église d'Assens (OC I, p. 153).
- Juillet-novembre 1730, promenade de deux ou trois jours à Vevey. R. loge à la Clef, au numéro 1 de la rue du Théâtre (OC I, p. 151-153 et 1301). Sur la table "Rousseau", on lit: "Jean-Jacques Rousseau prit ses repas sur cette table lors de son séjour à l'Auberge de la Clef en juillet 1730".
L'aspect du lac de Genève et de ses admirables cotes eut toujours à mes yeux un attrait particulier, que je ne saurois expliquer, et qui ne tient pas seulement à la beauté du spectacle, mais à je ne sais quoi de plus interessant qui m'affecte et m'attendrit. [...] Quand l'ardent desir de cette vie heureuse et douce qui me fuit et pour laquelle j'étois né vient enflammer mon imagination, c'est toujours au pays de Vaud, près du lac, dans des campagnes charmantes qu'elle se fixe. Il me faut absolument un verger au bord de ce lac et non pas d'un autre; il me faut un ami sur, une femme aimable, une vache et un petit bateau. Je ne jouirai d'un bonheur parfait sur la terre que quand j'aurai tout cela. Je ris de la simplicité avec laquelle je suis allé plusieurs fois dans ce pays-là uniquement pour y chercher ce bonheur imaginaire. J'étois toujours surpris d'y trouver les habitans, surtout les femmes, d'un tout autre caractére que celui que j'y cherchois. Combien cela me sembloit disparate! Le pays et le peuple dont il est couvert ne m'ont jamais paru faits l'un pour l'autre (OC I, p. 152).
J'allai à Vevai loger à la Clef, et pendant deux jours que j'y restai sans voir personne je pris pour cette Ville un amour qui m'a suivi dans tous mes voyages, et qui m'y a fait établir enfin les Heros de mon roman. Je dirois volontiers à ceux qui ont du gout et qui sont sensibles: allez à Vevai, visittez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire et pour un St. Preux; mais ne les y cherchez pas (OC I, p. 152-153).
Il me falloit cependant un lac, et je finis par choisir celui autour duquel mon cœur n'a jamais cessé d'errer. Je me fixai sur la partie des bords de ce lac à laquelle depuis longtems mes vœux ont placé ma residence dans le bonheur imaginaire auquel le sort m'a borné. Le lieu natal de ma pauvre maman avoit encore pour moi un attrait de prédilection. Le contraste des positions, la richesse et la varieté des sites, la magnificence, la majesté de l'ensemble qui ravit les sens, émeut le cœur, élève l'ame, achevérent de me déterminer, et j'établis à Vevai mes jeunes pupilles (OC I, p. 431).
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