Enfance (1712-1731)

Genève, Nyon, Bossey, Begnins, Confignon, Annecy, Mont-Cenis, Turin, Bramans, Chambéry, Seyssel, Belley, Lyon, Thônes, Fribourg, Moudon, Lausanne, Assens, Vevey, Neuchâtel, Boudry, Berne, Soleure, Paris, Gorges de Chailles, Les Echelles, Cascade de Couz

jun. 1712-oct. 1722 | oct. 1722-mai 1725 | mai 1725-avr. 1728 | avr. 1728-sep. 1729 | sep. 1729-mai 1730 |
mai 1730-jul. 1730 | jul. 1730-nov. 1730 | nov. 1730-aoû. 1731 | aoû. 1731-sep. 1731

Octobre 1722-mai 1725

Genève, Nyon, Bossey

- 11 octobre 1722, le père de Rousseau quitte Genève et s'installe à Nyon, 1, rue du Marché (OC I, p. 12). R. rend visite quelquefois à son père avant de quitter sa ville natale en 1728. Un jour, R. y tombe amoureux de Charlotte de Vulson (OC I, p. 26 sq.).

Nyon Maison d'Issac Rousseau Maison d'Issac Rousseau

- Octobre 1722-automne 1724, R. est mis en pension chez le pasteur J.-J. Lambercier à Bossey (OC I, p. 12 sq.; OC IV, p. 385-386). Le presbytère se trouvait en contrebas à l'ouest de l'église actuelle (voir les plans présentés dans C. Castor, «En marge du bi-centenaire: Rousseau à Bossey», Revue savoisienne, 1978, p. 25-41 et L. Debarge, «Le presbytère de Bossey», La Semaine littéraire, 1912, p. 268-271).

Bossey Bossey Bossey

La campagne étoit pour moi si nouvelle que je ne pouvois me laisser d'en jouir. Je pris pour elle un goût si vif qu'il n'a jamais pu s'éteindre (OC I, p. 12).

Les moindres faits de ce tems-là me plaisent par cela seul qu'ils sont de ce tems-là. Je me rappelle toutes les circonstances des lieux, des personnes, des heures. Je vois la servante ou le valet agissant dans la chambre, une hirondelle entrant par la fenêtre, une mouche se poser sur ma main, tandis que je récitois ma leçon: je vois tout l'arrangement de la chambre où nous étions; le cabinet de M. Lambercier à main droite, une estampe représentant tous les papes, un barometre, un grand calendrier; des framboisiers qui, d'un jardin fort élevé dans lequel la maison s'enfonçoit sur le derriére, venoient ombrager la fenêtre, et passoient quelquefois jusqu'en dedans (OC I, p. 21).

Il y avoit hors la porte de la Cour une terrasse à gauche en entrant, sur laquelle on alloit souvent s'asseoir l'après-midi, mais qui n'avoit point d'ombre. Pour lui en donner, M. Lambercier y fit planter un noyer. La plantation de cet arbre se fit avec solennité. Les deux pensionnaires en furent les Parrains, et tandis qu'on combloit le creux, nous tenions l'arbre chacun d'une main avec des chants de triomphe. On fit pour l'arroser une espéce de bassin tout autour du pied. Chaque jour, ardens spectateurs de cet arrosement, nous nous confirmions mon cousin et moi, dans l'idée très naturelle qu'il étoit plus beau de planter un arbre sur la terrasse qu'un drapeau sur la bréche [...] (OC I, p. 22).

- ?, à Genève, promenade à Petit-Saconnex. L'épisode de l'accouplement (OC I, p. 16).

Petit-Saconnex Petit-Saconnex

- Automne 1724, R. rentre à Genève, chez son oncle Gabriel Bernard, au numéro 10 de la Grand-Rue (OC I, p. 24-25; «Chronologie», p. 6).

Chez Bernard

- Automne 1724, à Genève, R. entre en apprentissage chez Jean-Louis Masseron, greffier à l'Hôtel de Ville (OC I, p. 30 et 1248).

Hôtel de Ville Hôtel de Ville

[...] l'occupation me paroissoit ennuyeuse, insupportable; l'assiduité, l'assujettissement achevérent de m'en rebutter, et je n'entrois jamais au greffe qu'avec une horreur qui croissoit de jour en jour (OC I, p. 30).

- ?, à Genève, R. joue au mail à Plainpalais (OC I, 1037). G. Bernard possédait une maison de campagne à Plainpalais, qui se trouvait à peu prés aux numéros 16 et 18 actuels du boulevard du Pont-d'Arve («Chronologie», p. 6).

Plainpalais Rue de Carouge Boulevard du Pont-d'Arve

Le Génevois aime excessivement la campagne; on en peut juger par la quantité de maisons répandües autour de la Ville. L'attrait de la chasse et la beauté des environs entretiennent ce goût salutaire. Les portes, fermées avant la nuit, ôtant la liberté de la promenade au dehors, et les maisons de campagne étant si près, fort peu de gens aisés couchent en ville durant l'été. Chacun ayant passé la journée à ses affaires, part le soir à portes fermantes, et va dans sa petite retraite respirer l'air le plus pur, et jouïr du plus charmant paysage qui soit sous le Ciel (OC V, p. 87).

jun. 1712-oct. 1722 | oct. 1722-mai 1725 | mai 1725-avr. 1728 | avr. 1728-sep. 1729 | sep. 1729-mai 1730 |
mai 1730-jul. 1730 | jul. 1730-nov. 1730 | nov. 1730-aoû. 1731 | aoû. 1731-sep. 1731

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