Enfance (1712-1731)
Genève, Nyon, Bossey, Begnins, Confignon, Annecy, Mont-Cenis, Turin, Bramans, Chambéry, Seyssel, Belley, Lyon, Thônes, Fribourg, Moudon, Lausanne, Assens, Vevey, Neuchâtel, Boudry, Berne, Soleure, Paris, Gorges de Chailles, Les Echelles, Cascade de Couz
jun. 1712-oct. 1722 | oct. 1722-mai 1725 | mai 1725-avr. 1728 | avr. 1728-sep. 1729 | sep. 1729-mai 1730 |
mai 1730-jul. 1730 | jul. 1730-nov. 1730 | nov. 1730-aoû. 1731 | aoû. 1731-sep. 1731
Mai 1730-juillet 1730
Annecy, Thônes
- Mai 1730, Rousseau retourne à Annecy. Comme il ne retrouve pas Mme de Warens, partie pour Paris, il loge chez un cordonnier avec Venture de Villeneuve (OC I, p. 130-133). D'après un site-Internet, ils habitaient au numéro 5 de la rue J.-J. Rousseau.
- 1er juillet 1730, promenade à Thônes. Près du Pont Saint-Clair, probablement au passage du Melèze, R. rencontre Mlles Graffenried et Galley (OC I, p. 135-136; L'Idylle des cerises, p. 17-19).
L'aurore un matin me parut si belle que m'étant habillé précipitamment je me hâtai de gagner la campagne pour voir lever le soleil. Je goûtai ce plaisir dans tout son charme; c'étoit la semaine après la St. Jean. La terre dans sa plus grande parure étoit couverte d'herbe et de fleurs; les rossignols presque à la fin de leur ramage sembloient se plaire à le renforcer: tous les oiseaux faisant en concert leurs adieux au printems, chantoient la naissance d'un beau jour d'été, d'un de ces jours qu'on ne voit plus à mon age, et qu'on n'a jamais vus dans le triste sol que j'habite aujourd'hui (OC I, p. 135).
Je pris par la bride le cheval de Madlle Galley, puis le tirant après moi je traversai le ruisseau ayant de l'eau jusqu'à mi-jambes, et l'autre cheval suivit sans difficulté (OC I, p. 136).
- 1er juillet 1730, à Thônes, ils déjeunent au Manoir de La Tour à Glapigny, appartenant aux Galley. Episode des cerises (OC I, p. 136-139). Le cerisier n'existe plus (L'Idylle des cerises, p. 29).
Après le diné nous fimes une économie. Au lieu de prendre le caffé qui nous restoit du déjeuné, nous le gardames pour le gouté avec de la crème et des gâteaux qu'elles avoient apportés, et pour tenir notre appetit en haleine nous allames dans le verger achever notre dessert avec des cerises. Je montai sur l'arbre, et je leur en jettois des bouquets dont elles me rendoient les noyaux à travers les branches. Une fois Mlle Galley avançant son tablier et reculant la tête se présentoit si bien, et je visai si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein; et de rire. Je me disois en moi-même; que mes levres ne sont-elles des cerises! comme je les leur jetterois ainsi de bon cœur (OC I, p. 137)?
- 2 juillet 1730, à Annecy, R. dîne chez le juge Jean-Baptiste Simon, qui travaillait au Palais de l'Ile (OC I, 139 sq). On peut voir la pierre tombale du juge dans la cour intérieure.
- 2 juillet 1730, R fait le guet sous les fenêtres de Mlle Galley, au numéro 14 de la rue Jean-Jacques Rousseau (OC I, 142; L'Idylle des cerises, p. 24).
- 3 juillet 1730, à Annecy, R. écrit une lettre à Mlle Graffenried et la remet à Mlle Giraud qui habitait au pont Morens, actuellement au numéro 2 de la rue de l'Isles (OC I, 142-143; «Chronologie», p. 16).
- Vers le 5 juillet 1730, R. quitte Annecy pour accompagner Mlle Merceret à Fribourg (OC I, p. 143-146).
jun. 1712-oct. 1722 | oct. 1722-mai 1725 | mai 1725-avr. 1728 | avr. 1728-sep. 1729 | sep. 1729-mai 1730 |
mai 1730-jul. 1730 | jul. 1730-nov. 1730 | nov. 1730-aoû. 1731 | aoû. 1731-sep. 1731