Vie mondaine (1742-1752)
Lyon, Paris, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Avignon, Marseille, Toulon Gêne, Milan, Brescia, Vérone, Padoue, Venise, Bergame, Côme, Iles Borromées, Domodossola, Col du Simplon, Sion, Genève, Nyon, Versailles, Chenonceaux, Passy, Chevrette, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Marcoussis, Saint-Jean-de-Beauregard
jul. 1742-jul. 1743 | jul. 1743-aou 1743 | aou 1743-sep. 1743 | sep. 1743-aou. 1744-a | sep. 1743-aou. 1744-b |
sep. 1743-aou. 1744-c | aou. 1744 | aou. 1744-oct. 1744 | oct. 1744-déc. 1747-a | oct. 1744-déc. 1747-b | déc. 1747-jan. 1752
Décembre 1747-janvier 1752
Paris, Chevrette, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Marcoussis, Saint-Jean-de-Beauregard
- 11 décembre 1747, Rousseau rentre à Paris et s'installe de nouveau à l'Hôtel du Saint-Esprit (CC 142).
- 14 septembre 1748, représentation de L'Engagement téméraire à la Chevrette (OC I, p. 346 et 1423). Seules l'entrée et la conciergerie subsistent à la rue Jean Bouin.
[...] comme la Maitresse de la maison est très aimable, qu'elle me laisse toute liberté pour vivre selon mon humeur, qu'on y fait tès bonne chere, et que a maison et les promenades sont charmantes, je ne me repens point encore d'y être venu [...] (CC 179).
Malgré ma bétise et ma gaucherie Made d'Epinay voulut me mettre des amusemens de la Chevrette, Château près de St. Denis appartenant à M. de Bellegarde. Il y avoit un theatre où l'on jouoit souvent des piéces. On me chargea d'un rolle que j'étudiai six mois sans relâche, et qu'il fallut me souffler d'un bout à l'autre à la réprésentation. Après cette epreuve on ne me proposa plus de rolle (OC I, p. 346).
- Après septembre 1748, Paris, R. fait la connaissance de Duclos et visite sa maison (OC I, p. 371). Il a habité; rue de Beaune, de 1744 à 1748; rue du Cherche-Midi, à l'Hôtel de Brancas, de 1749 à 1751; à la Bibliothèque du Roy, actuellement la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu) de 1751 à 1752; au château des Tuilleries, qui se trouvait entre le Pavillon de Flore et le Pavillon de Marsan, de 1752 à 1756; au Louvre, de 1757 à 1772 (Rousseau et Paris, p. 343).
- 25 août 1749, Vincennes, en se rendant à Fontenay-sous-Bois, R. passe devant le donjon où Diderot est enfermé (OC I, p. 349).
- 20-22 août 1749, Fontenay-sous-Bois, R. est invité par le baron de Thun chez le prince héritier de Saxe-Gotha et y fait connaissance de Grimm (OC I, p. 349 et 466). Le prince louait le Château de Fontenay qui se trouvait à l'emplacement du stade municipal, au numéro 23 de la rue Saint-Germain (G. Naudet, Histoire de Fontenay-sous-Bois, Paris, 1980, p. 150).
- Vers le 25 août 1749, R. rend visite à Diderot à Vincennes. Désormais, il y retourne tous les deux jours au plus tard (OC I, p. 350). L'illumination à Vincennes se passa en octobre (CC 1633; OC I, p. 350-351).
Cette année 1749 l'été fut d'une chaleur excessive. On compte deux lieues de Paris à Vincennes. Peu en état de payer des fiacres, à deux heures après-midi j'allois à pied quand j'étois seul, et j'allois vîte pour arriver plus tôt. Les arbres de la route toujours élagués à la mode du pays ne donnoient presque aucune ombre, et souvent rendu de chaleur et de fatigue, je m'étendois par terre, n'en pouvant plus. Je m'avisai pour moderer mon pas de prendre quelque livre. Je pris un jour le Mercure de France et tout en marchant et le parcourant je tombai sur cette question proposée par l'Académie de Dijon pour le prix de l'année suivante: Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs?
A l'instant de cette lecture je vis un autre univers et je devins un autre homme (OC I, p. 350-351).
- Fin 1749, Paris, R. va souvent à la Comédie française avec Grimm (OC I, p. 352).
- Fin 1749, Paris, épisode d'une visite à la fille de la rue des Moineaux (OC I, p. 354-355). Cette rue, aujourd'hui remplacée par l'avenue de l'Opéra, était parallèle à la rue d'Argenteuil (Rousseau et Paris, p. 331).
- 26 février 1750, Paris, R. emprunte deux livres à la Bibliothèque du Roi («Les emprunts de Rousseau», p. 242-247).
- Primtemps 1750, Paris, R. déménage à l'Hôtel de Languedoc, à la rue de Grenelle Saint-Honoré, qui se trouvait, soit au numéro 3, soit au numéro 27 de la rue J.J. Rousseau (OC I, p. 353; CC 152 notes critiques; Rousseau et Paris, p. 286-288).
Si nos plaisirs pouvoient se décrire, ils feroient rire par leur simplicité. Nos promenades tête-à-tête hors de la ville où je dépensois magnifiquement huit ou dix sous à quelque guinguette. Nos petits soupés à la croisée de ma fenêtre, assis en vis-à-vis sur deux petites chaises posées sur une malle qui tenoit la largeur de l'embrasure. Dans cette situation la fenêtre nous servoit de table, nous respirions l'air, nous pouvions voir les environs, les passans, et quoiqu'au quatriéme étage, plonger dans la rue tout en mangeant. Qui décrira, qui sentira les charmes de ces repas, composés pour tout mets d'un quartier de gros pain, de quelques cerises, d'un petit morceau de fromage, et d'un demi-septier de vin que nous buvions à nous deux (OC I, p. 354)?.
- 28 août 1750, Paris, R. emprunte un livre à la Bibliothèque du Roi («Les emprunts de Rousseau», p. 247-249).
- 5 septembre 1750, Paris, R. emprunte un livre à la Bibliothèque du Roi («Les emprunts de Rousseau», p. 249-251).
- 24 septembre 1750, Paris, R. emprunte un livre à la Bibliothèque du Roi («Les emprunts de Rousseau», p. 251-253).
- Vers 1750, R. séjourne souvent à Marcoussis (OC I, p. 372-373). Un jour, il visite la fontaine de Saint-Wandrille à Saint-Jean-de-Beauregard, au fond de la vallée. Cette fontaine se trouve actuellement dans le parc du château.
Paris, malheureux qui t'habite
Mais plus malheureux mille fois
Qui t'habite de son pur choix,
Et dans un climat plus tranquille
Ne sait point se faire un azile
Inabordable aux noirs soucis
Tel qu'à mes yeux est Marcoussis!
Marcoussis qui sait tant nous plaire;
Marcoussis dont pourtant j'espére
Vous voir partir un beau matin
Sans vous en prendre de chagrin (OC II, p. 1150-1151).
- 11 juin 1751, Paris, R. emprunte un livre à la Bibliothèque du Roi («Les emprunts de Rousseau», p. 253-255).
- 28 octobre 1751, Paris, R. dîne chez la comtesse de Sandwich, au numéro 50 actuel de la rue Vaugirard («Madame de Graffigny and Rousseau», p. 39).
- 25 décembre 1751, Paris, R. assiste au Concert spirituel des Tuileries (CC A 79; OC I, p. 364; L.-J. Courtois, «Considérations sur la chronologie de la vie et des œuvres de Jean-Jacques Rousseau», Bulletin de l'Institut national genevois, 45, 1922-1923, p. 150).
- 29 décembre 1751, Paris, R. rend visite à Mme de Graffigny qui habitait rue d'Enfer (l'actuelle rue Henri Barbusse). Par la suite, il fait sans doute quelques visites («Madame de Graffigny and Rousseau», p. 25, 38, 46, 49 et 50).
jul. 1742-jul. 1743 | jul. 1743-aou 1743 | aou 1743-sep. 1743 | sep. 1743-aou. 1744-a | sep. 1743-aou. 1744-b |
sep. 1743-aou. 1744-c | aou. 1744 | aou. 1744-oct. 1744 | oct. 1744-déc. 1747-a | oct. 1744-déc. 1747-b | déc. 1747-jan. 1752