Vie mondaine (1742-1752)

Lyon, Paris, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Avignon, Marseille, Toulon Gêne, Milan, Brescia, Vérone, Padoue, Venise, Bergame, Côme, Iles Borromées, Domodossola, Col du Simplon, Sion, Genève, Nyon, Versailles, Chenonceaux, Passy, Chevrette, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Marcoussis, Saint-Jean-de-Beauregard

Octobre 1744-décembre 1747-b

Chenonceaux, Paris, Passy

- Après le 14 septembre 1745, Chenonceaux, Rousseau séjourne au château (CC 137 et 141). Il a donc renoué avec les Dupin (OC I, p. 341) et se rendait souvent à leur maison (CC 160, 221 et 222). Le cabinet de physique et chimie du château où il a étudié la chimie avec Dupin de Francueil se trouvait dans le bâtiment des Dômes (J. Dubois, Le cabinet de physique et chimie de Chenonceau (XVIII^e siècle), Tours, 1989, p. 9).

En 1747 [R. a déjà séjourné à Chenonceaux en 1745] nous allames passer l'automne en Touraine au Château de Chenonceaux, maison royale sur le Cher, bâtie par Henri second pour Diane de Poitiers dont on y voit encore les chiffres, et maintenant possédée par M. Dupin fermier général. On s'amusa beaucoup dans ce beau lieu; on y faisoit très bonne chere; j'y devins gras comme un Moine (OC I, p. 342).

Revenu pour ainsi dire à la vie, et plus occupé que jamais du plan sur lequel j'en voulois passer le reste, je n'attendois pour l'exécuter que la publication de l'Emile. Je songeois à la Touraine où j'avois déja été et qui me plaisoit beaucoup, tant pour la douceur du Climat que pour celle des habitans:

La terra molle lieta e dilettosa
Simile a se l'habitator produce (OC I, p. 572).

Qu'a m'égarer dans ces bocages
Mon cœur goûte de voluptés!
Que je me plais sous ces ombrages!
Que j'aime ces flots argentés! (OC II, p. 1146).

- Décembre 1745, Paris, répétitions des Fêtes de Ramire à l'Opéra (OC I, p. 337).
- 1745?, Paris, R. déménage à Hôtel du Saint-Esprit, actuellement au numéro 56 de la rue J.J. Rousseau (CC 142; Rousseau et Paris, p. 392-397).

- Février-mars 1746, Paris, R. présente son Narcisse à la Comédie italienne (OC I, p. 341). La pièce ne fut pas jouée.
- Vers 1746, Paris, rendez-vous hebdomadaires avec Diderot et Condillac au Panier fleuri, qui se trouvait au Palais Royal (OC I, p. 347).
- Automne 1746, second séjour à Chenonceaux (CC 142).
- Hiver 1746, Paris, naissance du premier enfant chez Gouin, à la pointe Saint-Eustache, au croisement de la rue Montmartre et la rue de Turbigo. Désormais, R. dépose tous ses enfants à l'hospice des Enfants-Trouvés, soit à celui qui se trouvait à la place du Pavais Notre Dame, soit à celui qui se situait au square Armand Trousseau (CC 157; OC I, p. 342-345 et 356 sq.).

- Décembre 1746, Paris, R. déménage à la rue Neuve des Petits-Champs, actuellement 57, rue des Petits Champs (OC I, p. 332; Rousseau et Paris, p. 274).

Quand j'allai loger dans la rue neuve des petits-champs j'avois à l'Hotel de Pontchartrain vis-à-vis mes fenêtres un cadran sur lequel je m'efforçai durant plus d'un mois à lui [à Thérèse] faire connoitre les heures. A peine les connoit-elle encore à présent. Elle n'a jamais pu suivre l'ordre des douze mois de l'année, et ne connoit pas un seul chiffre, malgré tous les soins que j'ai pris pour les lui montrer (OC I, p. 332).

- Fin 1746-début 1747, Paris, R. fait la connaissance de M^me d'Epinay. Sa maison se situait aux numéros 237-239 de la rue Saint-Honoré (OC I, p. 345; Rousseau et Paris, p. 295-296 et 308).

- 1747, Paris, répétitions des Muses galantes à l'Opéra et au Magasin de la rue Saint-Nicaise, qui se trouvait à l'emplacement de l'Arc de triomphe du Carrousel (OC I, p. 341; Rousseau et Paris, p. 224 et 250).

- Dès le mai 1747, Passy, La Popelinière loue le château de Boulainvilliers qui se trouvait au croisement de la rue des Vignes et de la rue Raynouard. R. y a sans doute séjourne quelquefois (CC 167 note explicative b; «Rousseau à Passy», p. 1-2 et 5).

- Avant le 11 décembre 1747, troisième séjour à Chenonceaux (CC 142; OC I, p. 342).