Vie mondaine (1742-1752)
Lyon, Paris, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Avignon, Marseille, Toulon Gêne, Milan, Brescia, Vérone, Padoue, Venise, Bergame, Côme, Iles Borromées, Domodossola, Col du Simplon, Sion, Genève, Nyon, Versailles, Chenonceaux, Passy, Chevrette, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Marcoussis, Saint-Jean-de-Beauregard
jul. 1742-jul. 1743 | jul. 1743-aou 1743 | aou 1743-sep. 1743 | sep. 1743-aou. 1744-a | sep. 1743-aou. 1744-b |
sep. 1743-aou. 1744-c | aou. 1744 | aou. 1744-oct. 1744 | oct. 1744-déc. 1747-a | oct. 1744-déc. 1747-b | déc. 1747-jan. 1752
Août 1744
Bergame, Côme, Iles Borromées, Domodossola, Col du Simplon
- 24 août, Rousseau est à Bergame (OC I, p. 324).
- 25 août, R. passe à Côme (OC I, p. 324-325).
- 26 août, R. traverse le lac Majeur. Il voit les Iles Borromées (OC I, p. 325).
Pour placer mes personnages dans un séjour qui leur convint, je passai successivement en revue les plus beaux lieux que j'eusse vus dans mes voyages [...]. Je songeai longtems aux iles Borromée dont l'aspect délicieux m'avoit transporté, mais j'y trouvai trop d'ornement et d'art pour mes personnages (OC I, p. 430-431).
Quand on regarde ce bâtiment [le Petit Château de Montmorency] de la hauteur opposée qui lui fait perspective, il paroit absolument environné d'eau, et l'on croit voir une Isle enchantée ou la plus jolie des trois Isles Borromées appellée Isola bella dans le lac majeur (OC I, p. 521).
- 26 août, R. arrive à Domodossola (OC I, p. 324).
- 27 août, R. part de Domodossola à pied. Il franchit le Col du Simplon (OC I, p. 324).
En effet, c'est une impression générale qu'éprouvent tous les hommes, quoiqu'ils ne l'observent pas tous, que sur les hautes montagnes où l'air est pur et subtil, on se sent plus de facilité dans la respiration, plus de légéreté dans le corps, plus de sérénité dans l'esprit, les plaisirs y sont moins ardens, les passions plus modérées. Les méditations y prennent je ne sais quel caractere grand et sublime, proportionné aux objets qui nous frappent, je ne sais quelle volupté tranquille qui n'a rien d'acre et de sensuel. Il semble qu'en s'élevant au-dessus du séjour des hommes on y laisse tous les sentimens bas et terrestres, et qu'à mesure qu'on approche des régions éthérées l'ame contracte quelque chose de leur inaltérable pureté. On y est grave sans mélancolie, paisible sans indolence, content d'être et de penser: tous les désirs trop vifs s'émoussent; ils perdent cette pointe aigue qui les rend douloureux, ils ne laissent au fond du cœur qu'une émotion légeère et douce, et c'est ainsi qu'un heureux climat fait servir à la félicité de l'homme les passions qui font ailleurs son tourment. Je doute qu'aucune agitation violente, aucune maladie de vapeurs put tenir contre un pareil séjour prolongé, et je suis surpris que des bains de l'air salutaire et bienfaisant des montagnes ne soient pas un des grands rémedes de la médecine et de la morale (OC II, p. 78-79).
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