Ecrivain (1752-1762 )
Passy, Paris, Chaillot, Chevrette, Ermitage, Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye, Bois de Boulogne, Dijon, Lyon, Chambéry, Genève, Coppet, Genthod, Hermance, Coudrée, Meillerie, Villeneuve, Vevey, Cully, Lausanne, Morges, Nyon, Epinay-sur-Seine, Saint-Denis, Deuil-la-Barre, Eaubonne, Andilly, Clichy, Montmorency
jan. 1752-jun. 1754 | jun. 1754-sep. 1754 | sep. 1754-oct. 1754 | oct. 1754-sep. 1756 |
sep. 1756-déc. 1757 | déc. 1757-jun. 1762
Octobre 1754-septembre 1756
Genève, Paris, Passy, Chevrette, Epinay-sur-Seine, Ermitage
- 10 octobre 1754, Rousseau quitte Genève (OC I, p. 395 et 1459).
- 15 octobre 1754, R. est à Paris (CC 251).
- Dès octobre 1754, Paris, R. retourne chez d'Holbach (OC I, p. 397-398).
- Un jour de la semaine du 18 novembre 1754, Paris, R. et Duluc se rendent au Jardin du Roi, devenu le Jardin des plantes, pour transmettre un paquet à Buffon qu'il ne trouve pas chez lui (CC 257).
- Un jour de la semaine du 9 décembre 1754, Paris, R. dîne avec Buffon, sans doute chez ce dernier (CC 263).
- 16 janvier 1755, Passy, R. est chez Mussard (CC 271).
- Avant le 17 janvier 1755, Paris, afin de consulter une édition de la Bible, R. rend visite à Martin, rue Saint-Jacques, puis au Président de Côtes aux Galeries du Louvre, ainsi que chez Mme de Boze (CC 272).
- 17 janvier 1755, Paris, R. va à la Bibliothèque du Roi pour comparer deux éditions de la Bible (CC 271 et 272).
- 10 février 1755, R. est à la Chevrette (CC 277).
- Février 1755, Paris, R. assiste au bal chez Helvétius (CC 277). Sa maison se trouvait aux numéros 16-18 de la rue Sainte-Anne (Rousseau et Paris, p. 332-333).
- 29 mars 1755, à Paris, R. se promène aux Tuileries (CC 285).
- 2 avril 1755, Paris, R. va chercher le Catalogue des livres de M. de Boze à la rue Saint-Jacques (CC 285).
- Août 1755, Passy, R. assiste Mussard dans ses derniers jours (OC I, p. 374).
- 12-19 septembre 1755, Epinay-sur-Seine, R. est chez Mme d'Epinay (CC 321). Leigh affirme qu'il s'agit du château de La Briche (CC 321 remarque iii) qui se trouvait le long de la rue de l'Yser, non loin du fort de la Briche. Mais on sait que Mme d'Epinay possédait à cette époque une maison située dans le village d'Epinay, au muméro 10 de la rue du Mont. Durant ce séjour, R. visite le terrain de l'Ermitage (OC I, p. 395-396).
M. d'Epinay, voulant ajouter une aile qui manquoit au Château de la Chevrette faisoit une dépense immense pour l'achever. Etant allé voir un jour avec Made d'Epinay ces ouvrages, nous poussames notre promenade un quart de lieue plus loin jusqu'au Reservoir des eaux du Parc qui touchoit la forest de Montmorency, et où étoit un joli potager avec une petite loge fort délabrée qu'on appeloit l'Hermitage. Ce lieu solitaire et très agréable m'avoit frappé quand je le vis pour la prémiére fois avant mon voyage de Genève. Il m'étoit échappé de dire dans mon transport. Ah! Madame, quelle habitation délicieuse! voila un azyle tout fait pour moi. Made d'Epinay ne releva pas beaucoup mon discours; mais à ce second voyage je fus tout surpris de trouver au lieu de la vieille masure, une petite maison presque entiérement neuve fort bien distribuée et très logeable pour un petit menage de trois personnes. Made d'Epinay avoit fait faire cet ouvrage en silence et à très peu de frais, en détachant quelques matériaux et quelques ouvriers de ceux du Château (OC I, p. 395-396).
- 17 mars 1756, Paris, R. se rend chez Mme d'Epinay (CC 393).
- 18 mars 1756, Paris, R. dîne chez d'Holbach (CC 394). A cette date, d'Holbach habitait probablement rue Saint-Nicaise, qui se trouvait à l'emplacement de l'Arc de triomphe du Carrousel (Rousseau et Paris, p. 335-336).
- 2 avril 1756, Paris, R. va chez Mme d'Epinay. Il ne la trouve pas (CC 404).
- 9 avril 1756, R. quitte Paris et s'installe à l'Ermitage (CC 405 et 1650; OC I, p. 403 et 1138). Le bâtiment se trouvait au numéro 10 de la rue de l'Ermitage.
Je n'ai commencé de vivre que le 9 Avril 1756 (CC 1650; OC I, p. 1138).
Mon premier soin fut de me livrer à l'impression des objets champêtres dont j'étois entouré. Au lieu de commencer à m'arranger dans mon logement je commençai par m'arranger pour mes promenades, et il n'y eut pas un sentier, pas un taillis, pas un bosquet, pas un réduit autour de ma demeure que je n'eusse parcouru dès le lendemain. Plus j'examinois cette charmante retraite, plus je la sentois faite pour moi. Ce lieu solitaire plustot que sauvage me transportoit en idée au bout du monde. Il avoit de ces beautés touchantes qu'on ne trouve guére auprès des villes, et jamais en s'y trouvant transporté tout d'un coup on n'eut pu se croire à quatre lieues de Paris (OC I, p. 403-404).
[...] ne voyant plus autour de ma retraite que des objets rians et doux, mon cœur ne se livroit qu'à des sentimens aimables (OC I, p. 438).
- A partir d'avril 1756, Ermitage, R. se promène souvent dans la forêt de Montmorency (CC 410 et 631; OC I, p. 404). La châtaigneraie qui se trouve le long de l'avenue Georges Clémenceau et de la route de Saint-Brice est souvent appelée «La Châtaigneraie de Jean-Jacques».
Je destinai, comme j'avois toujours fait mes matinées à la copie et mes après-dinées à la promenade, muni de mon petit livret blanc et de mon crayon: car n'ayant jamais pu écrire et penser à mon aise que sub dio je n'étois pas tenté de changer de méthode, et je comptois bien que la forest de Montmorency qui étoit presque à ma porte, seroit désormais mon cabinet de travail (OC I, p. 404).
J'allois alors d'un pas plus tranquille chercher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu desert ou rien remontrant la main des hommes n'annonçat la servitude et la domination, quelque azile où je pusse croire avoir penetré le premier et où nul tiers importun ne vint s'interposer entre la nature et moi. C'etoit là qu'elle sembloit deployer à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. L'or des genets et la pourpre des bruyeres frappoient mes yeux d'un luxe qui touchoit mon coeur, la majesté des arbres qui me couvroient de leur ombre, la delicatesse des arbustes qui m'environnaient, l'étonnante varieté des herbes et des fleurs que je foulois sous mes pieds tenoient mon esprit dans une alternative continuelle d'observation et d'admiration: le concours de tant d'objets interessants qui se disputoient mon attention, m’attirant sans cesse de l'un à l'autre favorisoit mon humeur reveuse et paresseuse, et me faisoit souvent redire en moi-même, Non, Salomon dans toute sa gloire ne fut jamais vétu comme l'un d'eux (CC 1650).
- A partir de l'été 1756, Chevrette et Epinay-sur-Seine, R. va souvent chez Mme d'Epinay (OC I, p. 410 sq.).
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