Ecrivain (1752-1762 )
Passy, Paris, Chaillot, Chevrette, Ermitage, Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye, Bois de Boulogne, Dijon, Lyon, Chambéry, Genève, Coppet, Genthod, Hermance, Coudrée, Meillerie, Villeneuve, Vevey, Cully, Lausanne, Morges, Nyon, Epinay-sur-Seine, Saint-Denis, Deuil-la-Barre, Eaubonne, Andilly, Clichy, Montmorency
jan. 1752-jun. 1754 | jun. 1754-sep. 1754 | sep. 1754-oct. 1754 | oct. 1754-sep. 1756 |
sep. 1756-déc. 1757 | déc. 1757-jun. 1762
Septembre 1754-octobre 1754
Genève, Hermance, Coudrée, Meillerie, Villeneuve, Vevey, Cully, Lausanne, Morges, Nyon
- 5 septembre, Genève, Rousseau dîne chez Jacob Vernet à Plainpalais (CC 245 et 250).
- 22 septembre, Genève, R. part pour une excursion sur le lac Léman avec Thérèse, Françoise Vieusseux, Deluc père et ses deux fils (CC 249 note c et A137; OC I, p. 393).
- 22 septembre, ils dînent à Hermance (CC A137; OC I, p. 1178).
- 22 septembre, Coudrée, nuitée au château (CC A137; OC I, p. 1178).
- 23 septembre, dîner à Ripailles (CC A137; OC I, p. 1178).
Puis, lui montrant le Chablais sur la côte opposée, pays non moins favorisé de la nature, et qui n'offre pourtant qu'un spectacle de misere, je lui faisois sensiblement distinguer les différens effets des deux gouvernements, pour la richesse, le nombre et le bonheur des hommes. C'est ainsi, lui disois-je, que la terre ouvre son sein fertile et prodigue ses trésors aux heureux peuples qui la cultivent pour eux-mêmes. Elle semble sourire et s'animer au doux spectacle de la liberté; elle aime à nourrir des hommes. Au contraire les tristes mazures, la bruyere et les ronces qui couvrent une terre à demi-déserte annoncent de loin qu'un maitre absent y domine, et qu'elle donne à regret à des esclaves quelques maigres productions dont ils ne profitent pas (OC II, p. 515-516).
- 23 septembre, ils passent la nuit à Meillerie (CC A137; OC I, p. 1178). Dans La Nouvelle Héloïse, Saint-Preux observe la maison de Julie depuis ce village et, lors d'une promenade sur le lac Léman, les amoureux s'y réfugient à la suite d'un orage (OC II, p. 516 sq. et 615).
Nous y parvinmes après une heure de marche par des sentiers tortueux et frais, qui, montant insensiblement entre les arbres et les rochers, n'avoient rien de plus incommode que la longueur du chemin. [...] Ce lieu solitaire formoit un reduit sauvage et desert; mais plein de ces sortes de beautés qui ne plaisent qu'aux ames sensibles et paroissent horribles aux autres. Un torrent formé par la fonte des neiges rouloit à vingt pas de nous une eau bourbeuse, et charrioit avec bruit du limon, du sable et des pierres. Derriere nous une chaîne de roches inaccessibles séparoit l'esplanade où nous étions de cette partie des Alpes qu'on nomme les glacieres, parce que d'énormes sommets de glaces qui s'accroissent incessamment les couvrent depuis le commencement du monde. Des forêts de noirs sapins nous ombrageoient tristement à droite. Un grand bois de chêne étoit à gauche au delà du torrent, et au dessous de nous cette immense plaine d'eau que le lac forme au sein des Alpes nous séparoit des riches côtes du pays de Vaud, dont la Cime du majestueux Jura couronnoit le tableau (OC II, p. 518).
Voila la pierre où je m'asseyois pour contempler au loin ton heureux séjour; sur celle-ci fut écrite la Lettre qui toucha ton cœur; ces cailloux tranchans me servoient de burin pour graver ton chiffre [...] (OC II, p. 519).
- 24 septembre, ils dînent à Villeneuve (CC A137; OC I, p. 1178).
Là j'expliquois à Julie toutes les parties du superbe horizon qui nous entouroit. Je lui montrois de loin les embouchures du Rhone dont l'impétueux cours s'arrête tout à coup au bout d'un quart de lieue, et semble craindre de souiller de ses eaux bourbeuses le cristal azuré du lac. [...] En l'écartant de nos côtes j'aimois à lui faire admirer les riches et charmantes rives du pays de Vaud, où la quantité des villes, l'innombrable foule du peuple, les côteaux verdoyants et parés de toutes parts forment un tableau ravissant; où la terre, partout cultivée et partout féconde offre au laboureur, au pâtre, au vigneron, le fruit assuré de leurs peines, que ne dévore point l'avide publicain (OC II, p. 515).
- 24 septembre, nuitée à Vevey (CC A137; OC I, p. 1178).
- 25 septembre, dîner à Cully (CC A137; OC I, p. 1178).
- 25 septembre, ils passent la nuit à Lausanne (CC A137; OC I, p. 1178).
- 26 septembre, dîner à Morges (CC A137; OC I, p. 1178). Rencontre avec Jacob Vernes (CC 249).
- 27 septembre, ils dînent à Nyon (CC A137; OC I, p. 1178).
- 27 septembre, ils rentrent à Genève (CC A137; OC I, p. 1178).
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