Maman et Petit (1731-1742)
Chambéry, Lyon, Annecy, Genève, Nyon, Les Rousses, Besançon, Cluses, Charmettes, Montagnole, Grenoble, Moians, Saint-Marcellin, Romans, Valence, Livron, Montélimar, Pont Saint-Esprit, Remoulins, Pont du Gard, Nîmes, Pont de Lunel, Montpellier, Chapareillan
sep. 1731-aou. 1733 | aou. 1733-sep. 1737 | sep. 1737-a | sep. 1737-b |
sep. 1737-fev. 1738 | fev. 1738-jul. 1742
Septembre 1737-février 1738
Montpellier, Valence, Chapareillan
- 25 septembre 1737, Rousseau parvient à Montpellier. Il loge chez M. Marceron, rue Basse, actuellement au numéro 26 de la rue Jean-Jacques Rousseau (CC 17 et 18; OC I, p. 257).
Je ne sache pas d'avoir vu, de ma vie, un pays plus antipathique à mon goût, que celui-ci, ni de séjour plus ennuyeux, plus maussade, que celui de Montpellier (CC 18).
Le vin y est trop violent, et incommode toûjours; le pain y est passable, à la verité; mais il n'y a ni bœuf, ni vache, ni beurre; on n'y mange que de mauvais mouton, et du poisson de Mer en abondance, le tout toujours apprété à l'huile puante. Il vous seroit impossible de goûter de la soupe ou des ragoûts, qu'on nous sert à ma pension, sans vomir (CC 18).
On ne sauroit disconvenir, que l'air de Montpellier ne soit fort pur, et en hiver assez doux. Cependant le voisinage de la Mer le rend a craindre, pour tous ceux qui sont attaqués de la poitrine; aussi y voit-on beaucoup de phtisiques. Un certain vent, qu'on appelle ici le marin, amène de temps en temps, des brouillards épais et froids, chergés de particules salines et âcres, qui sont fort dangereuses (CC 18).
Montpélier est une grande ville fort peuplée coupée par un immense labirinte de ruës sâles, tortueuses et larges de six pieds, les ruës sont bordées alternativement de superbes hotels et de misérables chaumiéres pleines de bouë et de fumier; Les habitans y sont moitié trés riches, et l'autre moitié miserable a l'excés, mais ils sont tous également gueux par leur maniére de vivre la plus vile et la plus crasseuse qu'on puisse imaginer (CC 19).
Vous savés sans doute quels égards on a en Italie pour les huguenots, et pour les juifs en Espagne, C'est comme on traitte les étrangers ici; On les regarde précisement comme une espéce d'animaux faits exprés pour être pillés, volés, et assommés au bout s'ils avoient l'impertinence de le trouver mauvais (CC 19).
- Septembre 1737-février 1738, à Montpellier, R. se promène journellement à la place de la Canurgue vers midi (OC I, p. 258). Le médecin Fitz-Maurice, chez lequel R. se mit en pension, habitait sans doute près de cette place.
- Septembre 1737-février 1738, à Montpellier, R. va consulter le docteur Antoine Fizes, médecin et professeur à l'Ecole de médecine (OC I, p. 257).
- Septembre 1737-février 1738, est-ce que R. a visité le fameux Jardin des plantes de Montpellier? En tout cas, R. savait que Cl. Anet avait visité le jardin et rencontré son directeur, F. Boissier de Sauvages (OC I, p. 248).
- Février 1738, R. rentre à Chambéry via Valence et Chapareillan (OC I, p. 259-261).
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sep. 1737-fev. 1738 | fev. 1738-jul. 1742